Des anciens nouveaux riches devenus nouveaux pauvres. Des paysans qui ont voulu échapper à la misère et à la dureté des travaux. Des hommes et des femmes grisés par la vie neuve, la Range rover et le déboisement mais, aujourd’hui, la Range est inutile et le paysage dévasté. Bien sûr, ils en ont profité, ils le reconnaissent. Ils ont eu la folie des hauteurs mais, désormais, l’or blanc a grise mine et ils « désalpent » comme on déchante. Ils évoquent les temps bénis, racontent leurs souvenirs. Les touristes qui rapportent et dont on se moque. Les animations, la « quinzaine bulgare » ou la « rétrospective Vasarely », les « concours cynologiques » et les « salons de la randonnée ».
Sept comédien(ne)s, sept musicien(ne)s. Sept corps des plaines et sept cors des Alpes. Un « cor » meurtri qui s’entend au loin et qui prévient du danger… Ils nous content et chantent cette illusion amère, la nostalgie des flocons et du vin chaud. Il y a de la dérision qui grince, du rire, des remords et des regrets… une amertume moqueuse et bienveillante.
Et puis, à l’issue du spectacle, il paraît que le fartage est gratuit !