Issu d’une classe modeste, il s’est hissé dans la hiérarchie sociale mais a toujours ressenti l’exclusion de classe méprisante dans le regard des autres… L’homme est évoqué avec rudesse et affection, avec un humour décalé et une distanciation à la mesure de ces objets surgis d’une existence foutraque qu’Anne Pauly, auteure du roman et lectrice-comédienne, va tour à tour ranger avec soin. Ainsi des mots, des souvenirs et d’une lettre retrouvée, vont surgir d’autres facettes, un autre homme plus proche, une autre filiation.
Sur scène, un peu en retrait, une présence musicienne et, sur un écran, des traces de la vie partagée. Chaque séquence est ainsi ponctuée par des images, une musique originale et une bande-son du passé qui accompagnent le récit. Entre un recueil de mots croisés force 4 et un étui à lunettes en skaï bordeaux, entre découvertes cocasses et souvenirs enfouis, entre rires et larmes, entre dérision et tendresse, Anne Pauly met à nu son « roi misanthrope », son « vieux père carcasse ».