Des pointes tout d’abord maladroites et soudain aériennes et graciles. Un porté mal assuré, une chute, ils sont malabiles puis se révèlent interprètes virtuoses d’une partition classique.
Vêtus d’énormes couches culottes et c’est une danse des bébés pleine de… découvertes ! Coiffés d’un postiche en fruits et légumes et c’est une sarabande des primeurs. Torse nu et longue jupe blanche pour un solo aérien. Chaussures à talons et jambes poilues pour un tango qui glisse peu à peu vers le boléro. Robes mauves à paillettes pour un moment music-hall et danse de salon. Rubans et cerceaux… séquence gymnastique rythmique.
Puis, des Gymnopédies de Satie au haka du rugby néo-zélandais, il n’y a qu’un pas de danse. Et c’est le moment d’aller dans les failles, les non-dits, d’interroger la virilité car la danse « c’est pour les filles »… Enfin, robes longues, perruques, musiques, chorégraphies et textes parodiques et l’on retrouve les farandoles de Pina Bausch. C’est drôle, joyeux, élégant. Potache à l’occasion. D’une féminité masculine. À moins que ce ne soit l’inverse.