Jeanne voudrait bien faire, elle voudrait être une bonne mère, elle voudrait réussir mais elle n’y arrive pas et elle se heurte au mur du quotidien.
C’est une parole brute, crue et drue.
Avec des cris qui manquent car « il y a des trous dans le dictionnaire ».
Une douleur sans mots.
Un deuil sans nom.
Louise Emö interprète son propre texte et parvient à rendre explicite l’indicible.
Pas étonnant que sa compagnie s’appelle « La Parole au Centre » !
Elle livre, là, une révolte intime et froide, une insurrection poétique.
C’est bouleversant, grinçant, intriguant, opportunément dérangeant.
Ça questionne le dedans.
On va la prendre au mot.
« Quel goût ça a le orange ? »