Claire Laureau et Nicolas Chaigneau ont l’humour vagabond et traqueur.
Si nous les croisons, méfions-nous, car nous risquons de retrouver nos propos assemblés en des sortes de « brèves de plateau » réimprovisées en une sarabande de la niaiserie.
Elle et il font leurs choux gras de nos maladresses et bassesses.
Elle et il n’hésitent pas à compiler nos travers.
Elle et il jouent des mots et de leurs corps pour en restituer le ridicule.
Le burlesque et le loufoque sont leurs gourmandises.
Elle et il se délectent de la phrase péremptoire, lorsque l’insipide le dispute au pathétique, là où, entre le vide et le creux, se niche le rien.
On parle de tout et surtout de n’importe quoi.
Accompagnés par deux autres comédiens et danseurs, elle et il nous invitent à revivre ces instants durant lesquels des propos, issus de la banalité quotidienne, partent en vrille et culminent au sommet de la bêtise, la nôtre.
Mais, cette fois, nous sommes de l’autre côté, « ce qui rend la baignade bien plus agréable » !
« Deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue » (Albert Einstein).