Et c’est un « autoportrait » de cette figure fragile et fugitive qui s’inscrit devant nous.
Des morceaux de vie et d’intime qui ne constituent pas une biographie mais plutôt une immersion dans les coulisses de la création artistique.
Dans une Amérique de la réussite du glamour et du dollar triomphant et durant les quelque huit années de sa courte carrière, Diane Arbus a photographié la rue, son terrain d’excellence, et fait le portrait du travestissement, de l’insolite, de l’étrange, de la faille, de la gémellité et de la différence.
Ses photos sont connues, reconnues. Elles interpellent, intriguent, dérangent.
Après le peintre Jackson Pollock, la chanteuse Janis Joplin, voici le troisième volet du « triptyque américain » composé par le duo Fabrice Melquiot et Paul Desveaux.
Accompagnés par la guitare jazz de Michaël Felberhaum, on découvre la photographe (Anne Azoulay) et son mari, sa mère, ses amis et « modèles », une prostituée transexuelle jouée par Marie-Colette Newman et Jack Dracula le tatoué, interprété par Jean-Luc Verna qui a fait de son corps l’objet et le sujet de son art.
Diane Artus, son identité, ses fantômes, sa sexualité et son exceptionnelle empathie pour les héros et les héroïnes de la marge.