Le spectacle est avant tout visuel débordant d’images folles et majuscules, composées par une dizaine de comédiens et musiciens. Le créateur mêle les genres de la scène. On y chante comme à l’opéra, on pantomime comme pour une commedia dell’arte, on se transforme comme dans un cabaret, on chute comme au cirque, on rit comme dans un vaudeville. Music-hall et cinéma muet, danse folklorique, parade et effets spéciaux…
Euripides Laskaridis aime le travestissement, le détournement. Il aime jouer, surjouer et déjouer. Dans son spectacle, les personnages grandissent, rapetissent, se dédoublent et se clônent. Le langage semble constitué de borborygmes. Les musiciens sont sur scène, la machinerie est à vue. Une éolienne fournit l’énergie. La féérie baroque est en marche. C’est follement drôle. Alors, là oui, on peut vraiment dire et à juste titre : « c’est énorme ! ».