La Banane Américaine est le temps de l’enfance, de ses 9 ans. Avec Pour que tu m’aimes encore, Élise a 13 ans et demi et entre dans l’adolescence. Dans Le Champ des Possibles, Élise bascule, à 19 ans, vers l’âge adulte.
Élise Noiraud danse, mime, joue Élise, son double fictionnel, mais aussi la maman un peu névrosée (très) présente sur l’ensemble du spectacle et une bonne quarantaine de personnages tout droit sortis de ses souvenirs, de la directrice d’école à l’animatrice-radio, de la tata hystérique à la prof de musique, de la chorégraphe féministe à la parisienne. Avec les marges de liberté de l’autofiction, Élise Noiraud s’offre ce pas de côté qui permet la distance, l’outrance mais aussi la pudeur et le silence.
Dans un même costume noir (agrémenté d’un châle, d’un tablier, d’un survêtement), avec une chaise, une valise et un minimum d’accessoires, c’est le talent de la comédienne qui mène le jeu et nous emporte là où il nous arrive de nous croiser. Complice essentiel et nécessaire, l’humour guide le récit. C’est touchant, tendre et surtout très drôle. C’est intime et universel.