Le mouvement est enivrant, obsédant. Ce spectacle envoûtant relève de la cérémonie, du rituel, de la transe. Le rouge et ses nuances dominent sur la palette. Le chorégraphe né au Maroc creuse le sillon de l’enfance, des atmosphères, des couleurs, des sons de son pays d’origine. Pourtant, de la marche lente et uniforme du début, dont la musique renvoie à des rythmes traditionnels, la chorégraphie évolue et le mouvement s’accélère peu à peu.
Les individualités s’affirment. Les corps s’animent, progressent, transgressent, s’émancipent. Par instant, le défi, la révolte se font jour. Et si le groupe et le cercle se reforment à la fin, c’est dans une fête et dans la liberté des corps que s’achève le spectacle.