L’artiste est né au Congo et, peut-être, est-ce là qu’il faut chercher la trace première de ses spectacles plastiquement transgressifs.
Les découvrir nous remémore certaines statuaires africaines, mais aussi les distorsions du peintre irlandais Francis Bacon, les morts-vivants du Polonais Tadeusz Kantor, la « danse du corps obscur » du butô japonais.
Le spectacle s’inspire et inspire.
Il donne à voir et à rêver, parfois jusqu’aux rivages du cauchemar.
Il emporte dans un univers organique, singulier et iconoclaste.
Une effrayante salle d’opération, une tribune d’orateur, des fêtiches animés, des êtres mi-hommes mi-bêtes constituent autant de tableaux d’une grande force visuelle.
Entouré de ses partenaires, le plasticien offre une performance puissante, tout autant artistique que physique, peuplée d’images superbes et dérangeantes.
Une sorte de danse de vie, folle et fantasque, avec ses « accidents » qui donnent à son spectacle le frisson d’une improvisation néanmoins totalement maîtrisée.
Un carnaval. Une nef des fous, une messe païenne, une fête de l’âne.