Dans la famille ils sont sept garçons, trois paires de jumeaux et un dernier, minuscule, mais comme toujours dans les contes, le plus petit est le plus avisé. Et lorsqu’il apprend que ses parents, bêtes et méchants, veulent se débarrasser définitivement de lui et de ses frères, le petit Yann emmène la fratrie dans une fuite en avant. Pas de cailloux blancs pour revenir en arrière, mais une folle escapade vers l’Océan. Pour retrouver les fugueurs, l’enquête commence. L’assistante sociale, la police et même les journaux sont sur leurs traces.
Dans cette réécriture du Petit Poucet, les récits des témoins, les flash-backs, les indices forment les pièces d’un puzzle qui se recompose sous nos yeux, comme un jeu de taquin qui (re)prend sa forme et dévoile son image. Cinq acteurs donnent vie à tous les personnages tandis qu’une marionnette représente le jeune Yann, figure de l’altérité, celle qui permet le changement et la libération. Un spectacle qui invite à lutter contre les évidences et les a priori. La vérité est une énigme à résoudre, une pelote de laine toujours emmêlée qu’il faut apprendre à détricoter.