Pas facile d’avoir « le cœur sur la main ». Difficile d’avoir « la tête dans le guidon ». Allez donc « casser du sucre sur le dos de quelqu’un ». Sur scène, avec ses deux complices, les mots prennent corps et les corps s’animent aux sons des mots, à moins que... ce ne soit l’inverse.
Espace vide, machinerie et projecteurs à vue, avec un tapis de danse blanc qui tient lieu d’espace de jeu. Trois interprètes donc, une femme et deux hommes, « au profil acrobate-danseur ». Trois corps caoutchouc, en survêtements de couleurs vives, tendance gymnastes à l’entraînement (intensif !) qui seraient passés par un magasin d’accessoires circassiens. Trois funambules du verbe, trois traducteurs du mot créent une pantomime, une transmission lexicale, de l’idiomatique au zygomatique.
Courez à toutes jambes. C’est joyeux, cocasse, inventif. Ils font des pieds et des mains. Ils ont la tête dans les nuages et n’ont pas froid aux yeux. Si le cœur vous en dit...