Suite à un travail de recherche auprès de scientifiques, la chorégraphe-danseuse a sollicité ses danseurs-ses pour un voyage intérieur vers l’intime et c’est au bout de ce processus qu’a pu s’élaborer le spectacle, la « tapisserie chorégraphique » de Fragments. Le corps est un « récipient » d’histoires et de souvenirs dont il porte les traces, à la fois, « musée », « bibliothèque » et « mausolée ».
« Notre corps est une tapisserie constamment déchiquetée par des millions de ciseaux ». Il convient d’en explorer les trames, les dessous, d’en révéler les zones d’ombre, avec l’espoir qu’il soit possible de « briser les cycles oppressifs des souvenirs cellulaires, ancestraux, sociétaux ». Ainsi, Wanjiru Kamuyu ne refuse pas la part thérapeutique de son travail. « J’utilise ma danse comme une pratique de guérison, de libération, par laquelle j’éclos, me libère et me guéris »...