Et si les héros n’étaient pas aussi... héroïques que les stéréotypes veulent bien nous le transmettre à travers les âges ? Et si la virilité n’était plus l’apanage de la masculinité ? Et si les dieux avaient des accents comiques insoupçonnés ? Autant d’interrogations essentielles, de pistes brouillées, de clins d’œil, de « glissements de genre entre les rôles », qui donnent à cette relecture de l’Iliade un gage bienvenu de nouveauté.
Le choix d’une épure radicale laisse au spectateur la liberté de créer son propre imaginaire. Cinq chaises en guise de tentes pour les protagonistes, une bande papier kraft pour champ de bataille, un peu d’eau, du faux sang et des paillettes et... la guerre de Troie aura bien lieu. Achille, Hector, Agamemnon, Hélène, Andromaque... Et si ces héros étaient aussi des mortels, des êtres avec leurs faiblesses voire leurs bassesses, des femmes et des hommes qui nous ressemblent un peu.