L'intérêt de David Lescot ne se trouve pas dans l'extrait entendu de cet opéra baroque, au demeurant plutôt oublié, mais dans l'effet que cette œuvre produit sur la galerie de spectateurs réunis. Ils sont une dizaine dans cette comédie musicale, aux profils, comportements et réactions pour le moins divers et variés. Et chacun de profiter de cette occasion pour régler quelques comptes amoureux, percer quelques abcès. La gamme est large : amours anciennes, amants cachés, bisexualité, conflits de boulot qui refont surface, flamme soudaine, androgynie et dédoublement de personnalité. David Lescot s'en donne à cœur joie dans le tricot sentimental, d'autant que la trame amoureuse se double du registre politique.
Un spectacle enflammé, drôle et profond sur l'amour, chanté et dansé, mais qui pose aussi la question de la place et du rôle du théâtre, de l'art et des artistes.
En co-accueil avec le Théâtre de l'Arsenal.