Dans une forme assumée de vraie fausse naïveté, de maladresse et de légèreté, les trois compères vont dire, chanter, mimer ces bribes de souvenirs, entrecoupées de chants polyphoniques créés pour l’occasion. Ils dressent un inventaire hétéroclite de nos souvenirs, avec une sorte de pas de côté permanent, de dérisoire décalé, tout comme cette enceinte dans le décor, posée à l’envers, ou encore comme les vêtements qu’ils portent.
Les premières étreintes, le baiser, la danse, le foot et ses supporters, les messages laissés sur répondeur, les harangues des commerçants du marché, les élections et le vote à bulletin secret, les acquis scientifiques, quelques faits historiques... sont autant de petits cailloux sortis de nos mémoires. Une façon habile de restituer un passé que nous sommes en train de vivre. Une manière aussi de dire ce que sera, peut-être, demain.