Sur scène, un damier que trois comédiens, un couple et leur petite fille, déploient afin de créer le décor, un sol, une table, des chaises. Dans ce décor géométrique, inspiré des illustrations de l’album, l’exercice se fait sans paroles, si ce n’est une bande son constituée de musiques, de percussions, d’onomatopées, de mots et de phrases juxtaposés.
Mouvements mécaniques, syncopés, acrobatiques, la gestuelle est habile et évolue au cours du spectacle, dans une chorégraphie suggérant un univers onirique, relevant de la danse mais aussi du cirque et de la manipulation d’objets.
Un mensonge toujours présent, embarrassant, de plus en plus encombrant, s’insinuant dans l’espace de la vie jusqu’à le rendre oppressant, cauchemardesque. Le propos troublant est ingénieusement mené, sans jamais donner de leçon. Mais, au fait, de quel mensonge s’agit-il ? On ne le saura pas et qu’importe. À chacun le sien.