À la fabrique de sapins artificiels qui doit être délocalisée, une ouvrière est retrouvée pendue. Une enquête est en cours. Ses collègues vont se battre pour que sa mort soit reconnue comme un accident du travail. Elles racontent ce qui s’est passé à l’avocat chargé de défendre la cause. Des souvenirs remontent à la surface, des tranches de vie de boulot, d’usure et de précarité. Des instants joyeux aussi, des fraternités de lutte. On jour et on rejoue l'histoire pour mieux en déceler l'innommable. Claire Barrabès va au cœur du sensible, à l'os, afin d'entrapercevoir l'invisible, le tu, le caché. Les larmes dérangent le rire, à moins que ce ne soit l'inverse. Elle nous offre un "théâtre documenté", pas documentaire. Une tragédie à enguirlander le sapin, une "comédie noire prolétaire". Longtemps, je me suis levée tôt : une madelaine ouvrière !
"Nous avons toutes et tous droit au travail, droit qui englobe le droit de travailler et à des conditions de travail conformes à la dignité humaine (travail décent, permettant un niveau de vie suffisant pour soi et sa famille...) Et ce droit doit s'appliquer sans discrimination."