Déguisement, jonglage, équilibre, chute, la panoplie du cirque compose une farandole des divers, une joyeuse fête de la récup.
Poubelles noires en équilibre précaire, couvercles devenus boucliers, tuyaux de PVC, films, grillage plastique de chantier, bâches de protection, ils font jeux de tout rebut. L’environnement musical et sonore joue une partition majeure pour soutenir le geste, ponctuer le mouvement, compléter la sensation.
Marguerite Bordat et Pierre Meunier actionnent l’imaginaire. Leur joute inventive est jubilatoire. Au-delà de l’instant festif de ce théâtre de matières, ils souhaitent composer une « partition visuelle et sonore autour des quatre éléments », suggérer, partager, transmettre une sensation physique, percevoir l’odeur de la terre, le souffle de l’air, l’humidité de l’eau, la chaleur du feu. Le quatuor vital. La terre, l’air, l’eau, le feu... Terairofeu !
Soudain, les objets inanimés ont une âme...