Nicole Genovese vient gripper et épicer la terrifiante mécanique trop bien huilée, en adjoignant au quatuor un oncle, un peu artiste, à l’accent étranger, et, théâtre dans le théâtre, une adjointe à la culture (caricaturale ?) férue de séries télévisées, tout particulièrement Plus belle la vie parce que « ça détend, ça instruit »... Les deux grains de sable troublent la vacuité ordinaire. La triste harmonie est brisée. Il est alors question du savon de Marseille, d’un prof de guitare lombaire, de gel de bain et du gigot de 7 heures, du CNRS et du Crédit Mutuel, de TF1 et de la DRAC, sans oublier la baguette sur le frigo et une nappe à secouer…
Subtile variation du discours. Un mot pour un autre. Des répliques échangées. Et tout soudain bascule dans une farce intranquille, dans une sorte de surréalisme taquiné d’absurde, de férocité caustique et de furie douce. C’est incisif, décapant, ironique, désopilant, d’une tendresse féroce.